La Congrégation bénédictine Notre-Dame d’Espérance est née le 1er octobre 1966 de l’intuition du Père Henri Guilluy, moine de l’Abbaye Saint-Paul de Wisques, que vie contemplative et fragilités ne sont pas opposées.
Le premier monastère est fondé à Croixrault, dans une maison mise à disposition par l’évêque d’Amiens, Mgr Leuliet, ami de longue date. Cette propriété ne manque pas d’agréments : presque un hectare de terrain, bordé de bois et de champs. En ce 1er octobre 1966, fête de sainte Thérèse de Lisieux, elle devient le « Prieuré Notre-Dame d’Espérance ».

L’expérience a montré que de nombreuses personnes, désireuses de mener la vie monastique, ne peuvent réaliser leur vœu à cause d’une fragilité. Le Père Guilluy, qui a exercé la charge de Maître des novices à Wisques, s’est heurté à cette difficulté.
Le temps va prouver que l’intuition était juste : les vocations vont venir. Rapidement, il apparaît que la fondation nouvelle répond, dans l’Eglise, à un besoin auquel aucun institut jusqu’ici ne pouvait répondre pleinement, sous peine de s’éloigner de son observance propre.
La Congrégation bénédictine Notre-Dame d’Espérance va rapidement grandir en favorisant le partage de vie entre moines bien portants et moines fragiles. Des cellules, un réfectoire, une chapelle sortent de terre, des ateliers d’artisanat s’organisent – émaux, étains, icônes (collages), statues de pierre reconstituée.
Plusieurs autres monastères vont s’ouvrir. Ce développement s’accompagne de la reconnaissance officielle par l’Etat (1977), et par l’Église : d’abord « Pieuse Union », Notre-Dame d’Espérance est érigée en Congrégation diocésaine par l’évêque d’Amiens le 2 février 1984, puis « Associée » à l’Ordre bénédictin le 29 septembre 1990.
La Congrégation compte actuellement 8 monastères.